LGV PACA: quelles avancées ?

Depuis notre dernier article à propos du LGV Paca ( voir ici) qui devrait également concerner Le Beausset, quelles sont les avancées ?

Les grandes lignes du projet

Mise en service en 2023, la ligne à grande vitesse Paris-Nice via Marseille et Toulon n’est qu’un pan du « système ferroviaire performant », mis au point en Paca à l’horizon 2040 pour les 110 millions de passagers qui prendront alors le train dans cette région (contre 40 millions aujourd’hui). Paris-Nice en 3 h 55 est aussi important que Marseille-Nice en 1 heure ou l’assurance d’avoir un train à quai dans les grandes villes tous les quarts d’heure pour aller travailler. Ce principe guide les équipes qui planchent sur le dossier.

Ce qui a été fait depuis l’été

Un semestre très administratif à régler le problème du financement des études préalables à l’enquête d’utilité publique. Il a aussi fallu réaliser un cahier des charges pour déterminer qui fera quoi dans les prochaines années, lancer les appels d’offres pour choisir les bureaux d’études techniques (un par département).

Ce qui sera fait en 2010

Cette phase très austère durera jusqu’à l’été. À la rentrée, démarrage d’un cycle de quatre années d’études, en deux phases : d’abord (2010-2012) à l’intérieur du faisceau Métropoles du Sud, tout sera passé en revue. La nature des sols, la taille des gares, le nombre des quais, l’impact sur les restrictions de circulation et déjà, repérer les tronçons qui pourraient être enterrés. Phase deux (2013-2014) : travailler sur deux ou trois scenarii principaux, proposer des bandes de passage des nouveaux tronçons de 500 mètres de largeur maximum.

La suite du calendrier

Ces études préalables achevées, démarrage de l’enquête d’utilité publique (18 mois) avant de nouvelles études et des acquisitions foncières préalables à une séquence de six ans de travaux. Mise en service de la LGV : non plus 2020 comme annoncé jusqu’à l’an dernier mais 2023, pour tenir compte du temps total consacré aux études.

Qui va payer ?

86 millions pour le premier wagon d’études. RFF et l’État paieront la moitié ; l’Union européenne, Monaco et huit collectivités (Région, Départements et agglomérations) se partageront le reste, soit grosso modo un million par an chacun. Dernières signatures à apposer : Département du Var et agglomération toulonnaise en mars. Monaco courant 2010. Plus délicat : qui paiera les 15 milliards pour construire la ligne nouvelle et réaménager le réseau existant ? Les partenaires ont six ans environ devant eux pour boucler ce budget. Certains chantiers pèsent lourd sur la facture finale : un kilomètre de ligne nouvelle en surface coûte 15 à 20 millions d’euros. Un kilomètre de tunnel grimpe à 100 millions.

Qui va gérer le dossier ?

Le patron, c’est l’État, Réseau Ferré de France, son « bras armé » (maîtrise d’ouvrage des études). Un comité de pilotage existera regroupant préfet de région et financeurs. Mi-2010, trois comités territoriaux devraient s’installer pour plancher sur le tracé dans chaque département et alimenter le comité de pilotage en réflexions. Libre à eux de convoquer des groupes de travail pour les aider.

Y aura-t-il concertation ?

Logiquement, ces groupes de travail œuvreront en concertation avec les associations de riverains conformément à une charte, actuellement dans les tuyaux. La référence reste les collèges du Grenelle de l’environnement, qui avaient permis de débattre sans s’étriper. L’équipe LGV de Jean-Michel Cherrier ne reprendra pas forcément à son compte les rapports déjà rédigés jusqu’au choix du tracé Sud, du temps du secrétariat général d’Yves Cousquer. Pas de rejet formel mais un rappel : « Ces études nous permettront de décider le système ferroviaire le plus performant. » Et de servir de support à la concertation, à partir de la fin 2010.

Source: LGV PACA, Var Matin

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